Une démarche synodale pour l’accompagnement des bénévoles
Proposer le nom de personnes pour accompagner les bénévoles de nos trois paroisses :
Au mois de mars dernier, trois rencontres ont eu lieu dans chacune de nos trois paroisses. Au-delà du fait de réunir les bénévoles impliqués dans nos communautés chrétiennes pour prier, célébrer et faire le point, il a également été proposé de vivre une démarche synodale qui permettrait à chacune de nos paroisses de se doter d’un réseau de personnes pour accompagner les bénévoles de chaque communauté chrétienne et paroisse. C’est au début du mois d’octobre qui vient, que cette démarche synodale débutera. Il reste encore quelques détails à préciser avant de vous partager le tout. Dès que ce sera prêt, vous serez informés de toutes les manières possibles.
Afin de nous disposer à vivre cette démarche, nous vous présentons une série de six textes qui sont comme une montée vers une prise de conscience de la nécessité de cette démarche et, surtout, de l’importance que vous y participiez. Il est également impératif que chacun et chacune porte cette démarche dans sa prière quotidienne. Demandons ensemble à l’Esprit Saint que son souffle vienne féconder nos cœurs, nos volontés et la vitalité de chaque baptisé qui fait vivre nos communautés chrétiennes. Voici un bref aperçu de ce que présente chaque texte et un lien qui vous mène vers l’ensemble de ces six textes. Bonne lecture !
Jean Gagnon
Animateur paroissial de pastorale
Responsable de l’accompagnement des bénévoles
Unité missionnaire pastorale Desjardins-Chutes-Chaudière
Rencontres importantes pour l’avenir de la vitalité de nos paroisses
Accueil dès 18h30 : rencontres de 19 h 00 à 21 h 00
PAROISSE SAINT-JOSEPH-DE-LÉVIS
ÉGLISE CHRIST-ROI
Les mardis 15 et 29 octobre, ainsi que 12 et 26 novembre
PAROISSE SAINT-JEAN-L’ÉVANGÉLISTE
SALLE DESJARDINS AU SOUS-SOL L’ÉGLISE DE CHARNY (ENTRÉE PAR L’ARRIÈRE)
Les mercredis 9 et 23 octobre, ainsi que 6 et 20 novembre
PAROISSE SAINT-NICOLAS-DE-LÉVIS
ÉGLISE DE SAINT-RÉDEMPTEUR
Les mercredis 16 et 30 octobre, ainsi que 13 et 27 novembre
L’Église a toujours été soutenue par l’engagement bénévole de femmes et d’hommes au nom de leur foi. Cependant, pour une bonne part de son histoire, l’Église a connu le cléricalisme. Simplement expliqué, le cléricalisme est cette perception, reconnue fausse aujourd’hui, que l’Église est d’abord l’affaire des prêtres. Cette vision de l’Église ne peut plus tenir la route, entre autres, à cause de la forte diminution des prêtres.
Au Concile Vatican II, l’Église a clairement affirmé que sa prise en charge, bien qu’en respectant les fonctions et responsabilités des différents ministères, est aussi et de plus en plus l’affaire des laïcs. (On pourra relire le décret du Concile Vatican II « Apostolatu laicorum » – L’apostolat des laïcs.). Une Église sans baptisés impliqués n’est pas une Église.
On s’implique en Église au nom de notre baptême et de la foi qui s’est déployée en nous au cours de notre vie chrétienne. On s’implique parce que le disciple chrétien ne peut être qu’un participant spectateur. Il est appelé à agir concrètement.
Cela se concrétisera par une multitude de services qui ne se résument pas qu’à des services liturgiques. Prière, catéchèse, administration, entretien, écoute, soins des pauvres, accueil des personnes, etc. Chacun et chacune le fera à la mesure de ses charismes et de sa situation actuelle. À l’image de Jésus, redisons-nous : « Je suis venu, non pour être servi, mais pour servir. » (Mt 20, 28).
C’est dire à quel point le service de la communauté chrétienne doit être la mission de chaque baptisé qui déclare avoir la foi. Évidemment, pour que cela se réalise correctement; il y a nécessité d’une coordination pour l’accueil de ces bénévoles, leur orientation, intégration, formation et pour rendre leur engagement fécond et heureux. C’est, là aussi, un service qui concerne certains baptisés parmi nous. Serait-ce vous ?
L’humain a horreur du changement. Il trouve plutôt sa joie dans ce qui perdure. Malheureusement, tout change… En fait la seule chose qui ne change jamais ; c’est le changement… Cela s’applique aussi à l’Église. Faites l’exercice d’inventorier des réalités de notre Église qui étaient et ne sont plus.
Tous ces changements ne concernent pas que le passé. Ils se constatent dans toute la vie de l’Église actuelle. Et il ne faut pas être bien malin pour saisir à quel point cela n’est pas terminé, mais va plutôt s’accentuer dans un avenir très prochain.
Dans le diocèse de Québec, quarante prêtres sont disponibles pour servir le ministère en Unité missionnaire pastorale (UMP) composée de quelques très grandes paroisses. Il n’y a plus d’agents de pastorale en stage. Des huit membres de l’équipe pastorale de notre UMP, le plus jeune a 60 ans. Lorsque toutes ces personnes, incluant les baptisés engagés bénévolement, seront à la retraite, trop malades pour servir ou décédées, qui assurera la relève, de tant de manières pour transmettre l’Évangile : « Cette heureuse annonce qui change la vie. » ?
Pas d’alarmisme ou de défaitisme dans ce message: que du réalisme. Il nous reste au mieux de cinq à dix ans pour assurer un transfert des connaissances pour annoncer, célébrer, gouverner et assurer une continuité plus modeste, mais toujours vivante, de l’Église des treize communautés chrétiennes de notre UMP. Le temps presse.
C’est dire à quel point notre Église a besoin que ses fidèles acceptent les changements qui surviennent et toutes les personnes qui veulent servir au nom de leur foi. Évidemment, pour que cela se réalise correctement: il y a nécessité d’une coordination pour l’accueil des bénévoles, leur orientation, intégration, formation et pour rendre leur engagement fécond et heureux. C’est, là aussi, un changement qui concerne certains baptisés parmi nous. Serait-ce vous ?
Les humains, êtres de relations, se sont toujours dotés de structures leur permettant de se rassembler pour vivre et célébrer ce qu’ils portent. Pour les chrétiens et chrétiennes, il s’agit de l’Église. Une communauté chrétienne ne peut survivre si ses membres ne s’investissent pas par différents services et aussi financièrement.
Notre société a connu d’importants changements, amenant à trop souvent négliger le service au profit d’un individualisme et de la surconsommation. Beaucoup de personnes ont oublié que la religion n’est pas quelque chose qui se consomme, mais bien une réponse à l’invitation du Seigneur à se donner dans toutes sortes de services.
Dans la Bible, Dieu appelle sans cesse : Adam, Abraham, Moïse, Marie, Paul et bien d’autres. Aujourd’hui, Dieu appelle encore tous et chacun au service de son projet d’amour pour l’humanité qui se vit d’abord en communauté. Le plus bel exemple est celui de Jésus qui, toute sa vie et jusque dans la mort, s’est totalement donné dans une série de services pour son Père, ses frères et sœurs. Maintenant retourné auprès de Dieu, c’est à nous, ses disciples, de continuer son mouvement de services.
Le service en Église doit concerner chaque membre de la communauté chrétienne, à la mesure de ses charismes et de sa disponibilité. Chacun et chacune peut apporter quelque chose. Le service appelle à l’action quelle qu’elle soit.
C’est dire à quel point notre Église a besoin, plus que jamais, de l’implication diversifiée de tous ses membres. Évidemment, pour que cela se réalise correctement; il y a nécessité d’une coordination pour l’accueil des bénévoles, leur orientation, intégration, formation et pour rendre leur engagement fécond et heureux. C’est, là aussi, un changement qui concerne certains baptisés parmi nous. Serait-ce vous ?
Notre Unité missionnaire pastorale (UMP) comprend 3 paroisses et 13 communautés chrétiennes, étalées sur le territoire du Grand Lévis et Saint-Lambert-de-Lauzon. Cela représente 160000 personnes. Bien sûr, tout ce monde ne participe pas à la vie de l’Église. Supposons, dans une hypothèse trop conservatrice, que 1 % de cette population (1600 personnes) participe à cette vie d’Église et que la moitié de ce 1 % soit impliquée dans nos communautés chrétiennes, cela représente 800 personnes.
Quelle que soit la personne responsable de l’accompagnement des baptisés bénévoles, il est impossible d’intégrer toutes nouvelles personnes qui voudraient s’impliquer et régler les différentes réalités pouvant se présenter. En prévision d’une plus grande prise en charge des communautés chrétiennes par les baptisés, il convient donc de mettre en place un réseau qui assurera cet d’accompagnement des baptisés bénévoles dans chaque communauté chrétienne et chaque paroisse.
Imaginez un petit comité de quelques personnes pour chaque communauté chrétienne qui pourrait se rapporter à un petit comité responsable dans chaque paroisse. Dans notre réalité actuelle, cela représenterait une cinquantaine de personnes qui pourraient bénéficier du support et apprendre grâce à l’accompagnement d’un membre de l’équipe pastorale. Cela est ici réalisable. Vous le constatez, c’est un grand chantier qui reste à mettre en place grâce à des personnes qui accepteront de s’y investir.
C’est dire à quel point notre Église a besoin de préparer des baptisés qui pourront accompagner toutes ces personnes qui désirent servir en Église. Nous parlons de coordonner l’accueil des bénévoles, de voir à leur orientation, intégration, formation et contribuer à rendre leur engagement fécond et heureux. C’est un changement qui concerne certains baptisés parmi nous. Serait-ce vous ?
Les textes précédents ont soulevé le pourquoi et l’importance de l’implication bénévole des baptisés dans l’Église et l’importance de se doter d’une structure qui accueille et accompagne tous ces bénévoles. Comme Marie, vous demandez : « Comment cela va-t-il se faire ? » (Lc 1, 34)
L’Église a trop souvent utilisé une approche qui mettait en place des personnes choisies d’avance. Si d’un point de vue humain, cela est plus simple et rapide, ce n’est pas la façon de faire que présentent les Écritures. En Église, nous ne devrions pas choisir en mode « Nous et l’Esprit Saint », mais plutôt en mode « L’Esprit Saint et nous. »
La synodalité repose sur ce principe qui se pratique lors d’un synode. Ce mot vient du grec et se traduit par : « Marcher ensemble ». Une démarche synodale est ainsi un espace où des croyants, dans la prière et sous l’action de l’Esprit Saint, se laissent inspirer les meilleures décisions pour répondre à une situation donnée. C’est prier, réfléchir, échanger, écouter les autres dans la foi que l’Esprit peut choisir de parler par leur bouche, et décider. « L’Esprit Saint et nous avons décidé… » (Ac 15, 28) Le modèle par excellence de la synodalité est le récit de l’institution des sept premiers diacres que vous pouvez lire en Ac 6, 1-6.
Une démarche synodale, c’est notre proposition à vivre dans chacune de nos trois paroisses. Quatre rencontres de deux heures chacune où nous souhaitons ardemment que l’Esprit appelle et nous inspire des personnes qui accepteraient de rendre ce service d’accompagner les bénévoles de leur communauté chrétienne et paroisse.
C’est dire à quel point votre présence est d’une importance capitale. Parce que c’est ensemble que se vit et se construit l’Église. Chaque baptisé absent est une pierre en moins qui fragilise l’ensemble. Serez-vous des nôtres ?
Voici le dernier texte de cette série voulant promouvoir la démarche synodale proposée pour vivre, de manière communautaire, cet appel de personnes qui pourraient s’investir dans une structure de soutien aux baptisés bénévoles des communautés chrétiennes de nos paroisses. Pourquoi cette démarche synodale ? Pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde. Ces paroles que nous répétons à chaque eucharistie n’ont-elles pas un lien avec cette proposition ? La Gloire de Dieu, c’est que chaque humain, créé à son image et sa ressemblance, déploie au mieux tout le potentiel amoureux et relationnel que Dieu a déposé en chacun. Cette Gloire n’est pas magique et ne dépend pas que de Dieu. Elle adviendra en proportion de ce que nous choisirons d’investir dans l’Église, avec Dieu et Jésus. Tout cela pour le Salut du monde.
Dans la tradition hébraïque, dont est issu le christianisme, le Salut, « être sauvé » ne correspond pas à être mis à part d’un mal quelconque qui nous menacerait. Le mot «salut »en hébreu se traduit plutôt par « être élargi ». Cela correspond à être équipé, grâce à et avec Dieu, pour affronter et combattre le mal, plutôt que d’en être libéré. Ainsi, on ne dira pas d’une personne que l’on aurait « sauvée » de la noyade qu’elle a été sauvée. On dira plutôt qu’elle en a été libérée. La personne sera sauvée de la noyade lorsqu’on lui aura appris à nager. L’Église est invitée à être levain dans la pâte du monde. Avec Dieu et à la suite de Jésus, elle est appelée à combattre le mal en « élargissant », tant qu’elle le pourra, notre monde pour qu’il combatte le mal et sache y faire face avec toute l’espérance propre aux enfants de Dieu, disciples du Christ.
C’est dire, pour une dernière fois, à quel point notre Église a besoin d’« élargir » des baptisés qui pourront accompagner toutes les personnes qui désirent servir en Église pour participer au Salut du monde. Voir à l’accueil des bénévoles, à leur orientation, intégration, formation et contribuer à rendre leur engagement fécond et heureux. Voilà la gloire de Dieu qui concerne tous les baptisés. Dont vous !